Nutrition et performance : comment optimiser son alimentation pour les concours des Armées et SPP ?
- Rédacteur TAKTIX
- 30 janv.
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 juin
Passer les concours de l'armée de terre, de l'air, de la marine nationale, des sapeurs pompiers professionnels et de la police nationale demande une préparation physique intense. Mais l’entraînement seul ne suffit pas : l’alimentation joue un rôle clé dans la performance, la récupération et l’endurance. Voici comment optimiser ta nutrition pour être au top le jour des épreuves.

1. Objectif : performance métabolique, pas seulement “manger sain”
Une alimentation optimisée pour la performance diffère d’un régime "équilibré" classique. Elle vise à :
Maximiser la disponibilité énergétique pendant l'effort.
Optimiser la récupération musculaire et nerveuse.
Limiter l’inflammation et le stress oxydatif dus aux entraînements répétés.
Elle repose donc sur une planification précise des macronutriments (glucides, protéines, lipides), une bonne synchronisation des apports, et des micro-ajustements selon les cycles d’entraînement.
2. Le rôle central des glucides : carburant des efforts intenses
Les épreuves des concours (Luc Léger, squats, tractions, natation, parcours pompier…) activent majoritairement la filière anaérobie lactique. Cette filière utilise principalement le glycogène musculaire, issu des glucides, comme source d’énergie.
Recommandation :
5 à 7 g de glucides/kg/jour en phase d'entraînement intensif.
Apports ciblés 2h avant un entraînement ou une épreuve (index glycémique modéré).
Recharge glucidique possible la veille d’un test (pâtes complètes, riz basmati, patate douce…).
3. Les protéines : réparation et adaptation musculaire
Les entraînements répétés induisent des micro-lésions musculaires et un catabolisme protéique. Un apport protéique adéquat est indispensable pour :
Accélérer la récupération.
Stimuler l’adaptation neuromusculaire.
Préserver la masse maigre pendant les périodes de charge.
Recommandation :
1,6 à 2 g de protéines/kg/jour (selon le volume d’entraînement).
Fractionnement des prises : toutes les 3-4h (20 à 40 g par repas).
Prioriser les sources riches en leucine (œufs, volaille, poisson, whey protéine…).
4. Les lipides : hormones, système nerveux, endurance
Souvent négligés, les lipides participent à :
La production hormonale (testostérone, cortisol, etc.).
L’équilibre du système nerveux (via les oméga-3 notamment).
L’endurance à basse intensité (filière aérobie).
Recommandation :
1 à 1,2 g de lipides/kg/jour.
Qualité avant quantité : favoriser les acides gras monoinsaturés et oméga-3 (huile d’olive, poissons gras, noix…).
5. Timing nutritionnel : quand tu manges compte autant que ce que tu manges
Le “nutrient timing” est un facteur de performance sous-estimé. Il améliore l’utilisation des substrats énergétiques et la récupération post-entraînement.
Moment | Objectif | Exemple |
Avant l’effort (1-3h) | Remplir les stocks de glycogène, éviter l’hypoglycémie | Riz + poulet + légumes vapeur |
Pendant (>1h d'effort) | Maintenir la glycémie | Boisson sucrée, banane, pâte de fruit |
Après l’effort (dans l’heure) | Récupération glycogénique et protéique | Shake protéiné + fruit / Wrap œuf-avocat |
6. Hydratation et électrolytes : souvent le maillon faible
Même une déshydratation légère (1-2 % du poids corporel) peut diminuer la force, la vigilance et la coordination motrice. En épreuve, cela peut faire la différence.
Recommandation :
30 à 40 ml d’eau/kg/jour.
Eau + pincée de sel marin ou boisson riche en électrolytes en cas de transpiration importante.
Éviter les boissons très sucrées en dehors des efforts prolongés.
7. Supplémentation : utile mais non indispensable
Les compléments les plus étudiés dans le contexte militaire et pompier sont :
Complément | Effets principaux | Preuves scientifiques |
Créatine | Force, récupération, cognition | Très solide |
Caféine | Endurance, vigilance, perception de l’effort | Solide |
Oméga-3 | Anti-inflammatoire, récupération nerveuse | Solide |
Vitamine D | Immunité, force, testostérone | Modérée mais utile en hiver |
Toujours vérifier la qualité (labels anti-dopage : Informed Sport, AFNOR, etc.).
Conclusion : alimentation pour les concours des Armées et SPP
Optimiser ton alimentation pour les concours des Armées et SPP ne veut pas dire “manger propre” ou “suivre une diète stricte”. Il s’agit de piloter ta nutrition comme un outil de performance, au même titre que tes entraînements. En intégrant les bons apports, au bon moment, pour ton objectif, tu augmentes tes chances de performer le jour J : physiquement, mentalement et métaboliquement.
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